éditions - sérigraphie.

De son étymologie latine sericum qui signifie soie et grecque graphein qui renvoie à l’écriture, la sérigraphie est un procédé d’imprimerie qui consiste à imprimer un motif sur un tissu à l’aide d’un pochoir.

La technique de la sérigraphie est un art du multiple qui consiste en une répétition mécanique d’une image en un nombre déterminé. Ce procédé offre une grande liberté puisqu’il peut être reproduit sur papier, sur toile ou sur métal.

Dans un premier temps, l’artiste reproduit un dessin sur papier puis le découpe pour en faire un pochoir qui servira à délimiter la forme lorsque l’encre sera déversée sur le support final. L’écran de sérigraphie est un tissu synthétique induit d’un produit photosensible. L’image découpée est placée sur le tissu synthétique et le tout est exposé à une lumière très vive afin que l’écran imprime l’image. L’image obtenue est négative et redevient positive lorsqu’elle est imprimée sur la toile. Le procédé sérigraphique laisse une empreinte générale où tous les détails sont mis de côté.

 

Le procédé sérigraphique fut mis au point en Chine sous la dynastie Song (de 960 à 1279) avant de s’exporter et se diffuser dans les pays avoisinants. Mais c’est véritablement au 20ème siècle que la sérigraphie rencontre un engouement sans précédent à la suite des migrations chinoises vers les États-Unis. Grâce aux innovations techniques et industrielles de l’ère moderne, le procédé se modernise et se simplifie. Le rouleau alors lourd et difficilement maniable est abandonné au profit du racloir qui permet une utilisation bien plus rapide. La soie, coûteuse et fragile, est quant à elle remplacée par du nylon.

 

Avant de devenir l’apanage des artistes contemporains, la sérigraphie était avant tout utilisée dans lors de la Seconde Guerre mondiale et était utilisée pour le marquage des véhicules militaires et des campements. À partir des années 1970, la sérigraphie se développe dans l’industrie publicitaire et l’industrie : affiches de presse, de concert, pochettes d’album ou encore sur des vêtements ou panneaux signalétiques. 

 

Les artistes ne tardent pas à s’approprier le procédé et inondent le marché de sérigraphies. Andy Warhol en est le représentant le plus éminent et va faire un usage artistique exclusif de la sérigraphie. Pour ses séries des Marilyn ou d’Elizabeth Taylor, Warhol sélectionne une image et la recadre  afin de ne garder que le visage des actrices. Le cliché initial est agrandi par prise de vue successive. Les contrastes peuvent être accentués ou atténués. Comme pour la plupart de ses sérigraphies, Warhol a joué avec les hasard de la technique, les excès d’encre qui produisent des bavures, la raclette usée qui peut produire des traces irrégulières ou l’écran peut s’encrasser. Ces accidents ne racontent rien d’autres que le procédé même de reproduction de la toile.

Mais Warhol n’est pas le seul artiste à s’être approprié cette technique. Henri Matisse, Shepard Fairey ou encore Keith Haring ont utilisé ce procédé.

Le réservoir vous propose une large sélection de sérigraphie street art et contemporaines.

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