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Pour sa deuxième exposition, deux nouvelles artistes seront à découvrir au Réservoir Montpellier, au rez-de-chaussée de l'Arbre Blanc à partir du 29 février.

Ô Corps !

Le corps, cet « objet » qui n’en est pas un.

Des corps, il en existe autant que de personnes. Grands, petits, gros, maigres. Musclés ou mous, souples ou raides, noirs ou blancs, rougis par le soleil ou ternis par la tristesse, des corps, il en existe autant que d’humains… 

 Ô Corps, une exposition qui donne à voir cet “objet” dans toute son authenticité.

Le pouvoir, le désir, le sacré, la soumission, des sujets que les artistes Khadija Tnana et Fatoumata Diabaté célèbrent et questionnent.

Pour la photographe et la plasticienne, représenter le corps en le mettant en scène ouvre de multiples réflexions politiques, culturelles et identitaires.

 

 

Souvent provocantes, parfois attirantes, leurs démarches artistiques apportent au corps une dimension multiple. Lors de cette exposition, le corps deviendra à la fois support et outil de création, revêtant tous ces aspects pour une ôde à l’art contemporain. 

Il sera l’écrin de tous les interdits, de tous les marquages. 

Il n’y a pas d’art sans corps disait l’écrivain Sailly O’Reilly. Cette exposition en est la preuve.

Vernissage le jeudi 29 février • 18.30

Le Réservoir M O N T P E L L I E R. 

Fatoumata Diabaté

Née en 1980 au Mali, Fatoumata Diabaté débute sa carrière au Centre de Formation Audiovisuel PromoFemmes de Bamako. En 2002, elle rejoint le Centre de Promotion pour la Photographie de Bamako (CFP), visant à professionnaliser les photographes maliens. L’artiste y perfectionne sa maîtrise de la photographie argentique en noir et blanc. Invitée par de nombreux festivals, son travail est présenté dans plusieurs expositions collectives et individuelles au Mali, en France et à l’étranger.

Fatoumata Diabaté a reçu de nombreuses récompenses, dont le Prix Afrique en Création de l’Association française d’Action Artistique (AFAA), ainsi que le prestigieux Prix du Jury des Boutographies Rencontres Photographiques de Montpellier en 2023. Lauréate en 2020 des Résidences Photographiques du Quai Branly, en 2021 l’artiste expose dans le cadre d’Africa 2020 en marge du sommet Afrique France de Montpellier. En septembre 2022, Fatoumata Diabaté expose à la BnF à Paris dans le cadre de la réouverture du site Richelieu.

Inspirée par le travail de Malik Sidibé, elle créé son propre studio ambulant qu’elle promène dans le monde entier : le Studio Photo de la Rue. Attirée par le portrait et la photographie humaniste et sociale, son travail se concentre principalement sur les femmes et les jeunes générations.

Depuis 2017, elle préside l’Association des Femmes Photographes et Artistes du Mali (AFPAM). Son parcours artistique est un mélange impressionnant de créativité, d’engagement social et de reconnaissance internationale.

Khadija Tnana

Khadija Tnana a résidé durant une partie de son enfance dans la belle demeure de son grand-père maternel. Son père, Mohamed Tnana, figure de la lutte pour l’Indépendance, co-fonda dans les années 30, avec Haj Abdeslam Bennouna, le mouvement qui constituera le Parti nationaliste de la réforme. Militante par l’image comme d’autres l’ont été par leurs textes, Khadija Tnana a choisi l’art en réponse à sa désillusion en politique. Ses toiles se caractérisent par une énergie sans limites avec la volonté de briser les tabous et d’exprimer ses idées en toute liberté. La femme est au coeur de son oeuvre. Le corps de la femme s’impose comme un sujet de prédilection dans sa peinture. Il est utilisé comme un moyen qui symbolise toute la souffrance que connaissent les femmes dans la société marocaine où l’atmosphère de malaise et d’incompréhension règne entre les deux sexes. Le corps devient un pilier pour travailler sur différents sujets comme la révolution palestinienne, l’immigration clandestine ou encore la relation de l’homme à la femme dans ses différentes manifestations. L’artiste travaille la nudité, si problématique dans le monde arabomusulman qui est le sien, comme si c’était là son destin artistique. Obstinément, Khadija Tnana tente de dépasser les limites, sociales et culturelles que la société voudrait lui imposer. Les oeuvres de Khadija Tnana représentent des femmes libres et des hommes captivés. On s’y émancipe !