Morgane

En observant la série des portraits de Romain Larbre, on prend conscience que la lutte pour représenter le corps ordinaire est loin d’être achevée.
On se laisse surprendre par l’étrangeté d’un corps nu et désexualisé, ce corps imparfait qui est celui de l’écrasante majorité d’entre-nous.
Toutefois, même si nous connaissons ou reconnaissons ces formes, leur contemplation n’est pas sans provoquer un certain trouble. Des corps qui ne sont destinés ni au sport ni à l’exhibition et qui contrastent vivement avec les représentations hégémoniques dont nous abreuve la société marchande.
La beauté se cacherait-elle dans les défauts ?